Cette cour emblématique de l'hôtel de Beauvau, construit au 18eme siècle, est occupée par le ministère de l'Intérieur depuis 1861. Elle sert aujourd'hui de cadre aux cérémonies officielles.
Plaques commémoratives rendant hommage à deux anciens ministres de l'Intérieur, Max Dormoy et Georges Mendel, assassinés lors de la 2ème guerre mondiale, ainsi qu'au préfet Claude Erignac, assassiné en Corse dans l'exercice de ses fonctions en 1998.
La façade et la toiture de l'hôtel de Beauvau ont été restaurées en 2017.
Les grilles, chef-d'œuvre de ferronnerie, ont été commandées par le banquier César-Ernest André en 1856 et réalisées par le serrurier Roy.
Ce bâtiment était occupé à l'origine par les écuries de l'hôtel particulier, qui accueillaient jusqu'à 32 chevaux et 8 carrosses.
On pénètre dans les salons du ministre par le hall d'entrée dont le tapis reprend le dessin de la grille Beauvau, avant d'arriver au bureau des huissiers.
Sur le palier de l'escalier, une torchère réalisée en 1874 représente une femme portant un ange sur ses épaules. Elle est composée de marbre polychrome et de bronze doré. Le marbrier Coquet a donné aux murs leur forme définitive en 1859.
Console de Werner en acajou verni et bronze doré, d'époque Empire.
Cette pièce, qui peut servir de salon d'attente aux visiteurs des ministres, présente une galerie de portraits de tous les ministres de l'Intérieur, de 1790 à nos jours.
Portrait du premier ministre de l'Intérieur, nommé en 1790 : François-Emmanuel de Guignard, comte de Saint-Priest.
Portrait de Georges Clémenceau, surnommé "Le tigre", créateur des premières brigades de police motorisées en 1910.
Une seule femme a occupé la fonction de ministre de l'Intérieur entre 2007 et 2009 : Michèle Alliot-Marie.
François Mitterrand : Ministre de l'Intérieur entre 1954 et 1955 est élu président de la République de 1981 à 1995.
Jacques Chirac : Ministre de l'Intérieur en 1974 est élu Président de la République en 1995, réélu en 2002 à 2007.
Nicolas Sarkozy : Ministre de l'Intérieur entre 2002 et 2004, entre 2005 et 2007, est élu Président de la République de 2007 à 2012.
Ce salon accueille les visiteurs du ministre. Également utilisé comme salle de réunion, il est décoré de portraits des grands cardinaux et maréchaux du 17ème siècle, peints par Franque.
Pendule à colonnes en marbre blanc et bronze doré d'époque Louis XVI, dont le cadran est signé Le Dunois.
Portrait de Charles Just-de-Beauvau-Craon (1720-1793), premier locataire de l'hôtel de Beauvau, offert au ministre de l'Intérieur par ses descendants.
Ce bureau, qui ouvre sur le jardin, est occupé par le ministre de l'Intérieur depuis plus d'un siècle. Chaque ministre y apporte sa touche de décoration personnelle.
Le bureau en acajou de style Empire du ministre a été réalisé en 1812. Classé au titre de monument historique, il a été restauré en 1952.
Pendule en marbre blanc et doré de style Louis XVI.
Les portes matelassées qui ferment la pièce garantissent la confidentialité des propos tenus en ce lieu.
Salle de réunion utilisée par les ministres et leurs proches conseillers, ce salon a été baptisé en hommage à Claude Erignac, préfet assassiné en Corse dans l'exercice de ses fonctions en 1998.
Portrait officiel du préfet Claude Erignac.
Pendule d'époque Empire en bronze doré, surmontée d'un aigle, symbole de la puissance impériale, encadrée par deux personnages dits "à l'étude".
Console d'époque Restauration en bois peint et marbre blanc, rechampi d'or.
Sculpture en marbre appelée "biscuit", typique du 18eme siècle, représentant une bergère.
Construite en 1900 à l'initiative du ministre Waldeck-Rousseau, cette salle de réception accueille aujourd'hui les conférences de presse, les soirées électorales, les sommets internationaux et autres événements majeurs.
L'estrade qui se trouve au fond de la salle servait aux orchestres durant la Belle-Epoque.
Les imposantes tapisseries qui ornent les murs ont été tissées à Abbeville en l'honneur du sacre de Charles X (1825). On y distingue au centre les armes de France encadrées du chiffre royal, sur fond de fleur de lys.
Les appliques en bronze doré sont de style Louis XVI.
Créé lors de la construction de l'hôtel particulier, cet espace vert est réservé aujourd'hui à l'usage du ministre, mais aussi à celui aux enfants de la crèche du ministère, qui y ont accès depuis 1974.
Un nouvel aménagement paysager composé de nombreux massifs de fleurs a été créé sous l'impulsion du ministre Bernard Cazeneuve en 2016.
Le jardin est ouvert aux enfants de la crèche du ministère depuis 1974, à l'initiative de Michel Poniatowski, alors ministre de l'Intérieur.
Le bureau et le salon du ministre ouvrent sur cette vaste terrasse.
Des Résistants ont été détenus dans les locaux de la rue des Saussaies, occupés par la Gestapo de Paris de 1940 à 1944. Ils ont laissé des inscriptions sur les murs de ces pièces exiguës, utilisées par les nazis avant les interrogatoires.
Un résistant a dessiné Popeye avec pour légende "Courage les potes".
Un avion de chasse appelle à libérer le ciel des présences ennemies.
Raymond laisse à ses parents et à sa Louisette un message d'amour écrit dans une fleur...
Un des trois grands mouvements de la Résistance représenté par une croix de Lorraine encadrée aux quatre coins par des fleurs de Lys et surmontant les lettres FFC : Forces Françaises Combattantes, mouvement Gaulliste.
Entrée à 14 ans dans la Résistance avec sa famille, elle aide les aviateurs alliés à quitter le sol français. Arrêtée en 1944 et détenue à Fresnes avec sa mère, elle est enfermée dans une cellule, dite geôle, de la rue des Saussaies et interrogée par la Gestapo avant d'être déportée à Ravensbrück en août 1944.
Jeune bretonne entrée dans la Résistance à 17 ans, elle est arrêtée avec son réseau en 1942. Emprisonnée durant neuf mois dans les prisons parisiennes, elle est interrogée rue des Saussaies par la Gestapo avant d'être déportée à Ravensbrück. Elle survit à l'épreuve du bloc "NN - Nacht und Nebel" et témoignera par la suite de l'horreur des camps.
Entrée dans la Résistance en 1942, cette épouse d'un officier mort en captivité travaille aux côté de Jean Moulin et Daniel Cordier. Arrêtée en 1943, elle est interrogée sans relâche par la Gestapo rue des Saussaies avant d'être déportée à Ravensbrück.
Ancien résistant, commissaire de police et historien, il a enquêté sur Paul Touvier et Klaus Barbie, dont il a été l'un des témoins d'accusation au procès de 1987. Spécialiste de la Résistance intérieure, il a constitué une importante collection de ressources documentaires et photographiques sur les geôles de la rue des Saussaies.